Deux jours à tuer
Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie demeure dans les Yvelines et de l’argent. Mais un jour, il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis. Que s’est-il passé chez cet homme pour qu’il change si étrangement de comportement ?
Critique
Jean Becker réussit sûrement là un des meilleurs films français de l'année. Emouvant, prenant, poignant, bouleversant, "Deux jours à tuer" se veut aussi drôle, sensible et terriblement humain. Dupontel, est comme d'habitude excellent, et donne toute sa dimension au personnage d'Antoine, afin de lui faire vivre ces deux jours si particulier avec une étonnante justesse, comme si le rôle avait été inventé pour lui. Le jeu de l'acteur est d'ailleurs un des principaux attraits du film qu'il porte quasiment sur ses seules épaules. Sans dire du tout que les seconds rôles sont mauvais, loin de la ! De plus, l'histoire est profonde, avec un petit côté philosophique, elle pousse à la réflexion sur l'étrange choix du personnage la façon de vivre cet étrange cas de conscience. Quelques scènes sont assez mémorables, notamment celle du repas d'anniversaire, limite culte, qui offre une critique drôle et très constructive de la bourgeoisie française. Une réussite, un film que je conseille vivement.